carte IGN Vieux-Fort

 

Source : carte IGN au 1/25000Le terme de Vieux-Fort est employé dès la fin du XVIIème siècle pour désigner la pointe sud de la Guadeloupe et la paroisse de ce quartier. Ce nom rappelle le fort construit par de L'Olive et complètement abandonné après la construction du fort de Basse-Terre vers 1650.

Au début de l'année 1636, de L'Olive prit la décision de déserter la Pointe Allègre et de transporter le reste de la colonie au sud de l'île, près des villages et des jardins amérindiens, qu'il voulait piller.
Le Père Breton nous dit à ce propos :" Pendant que ceux-la poursuyvoient les sauvages, Monsieur de l'Olive fit tout descharger en cette première habitation et comme la place étoit de deffence et advantageuse pour un fort, on retourna quérir le reste du monde et le P. Raymond avec, extrêmement déplaisant de ce qui s'estoit passé."

Ce fort prit le nom de fort Royal. Xavier Rousseau, ingénieur d'études au service de la DRAC de Guadeloupe, nous explique dans son article sur les premiers fortins de Guadeloupe (1635-1650) qu'on ne sait que très peu de choses à son sujet : il abritait quelques canons, il possédait une chapelle et des jardins à vivres. Il s'agissait d'un fortin palissadé en bois.

Le Révérend Père Du Tertre, dans son Histoire générale des Antilles, nous en dit quelques mots, à propos de la venue de Charles Houël :" Il descendit au fort Royal le cinq septembre 1643; M. de l'Olive l'avait laissé en fort mauvais état : la maison n'était palissadé que de foin et l'ouragan avait tellement ravagé les jardins qu'il n'y avait presque point de vivres."

Cependant, on ne peut le localiser précisément bien qu'il figure sur les cartes anciennes aux environs de l'anse Dupuy, non loin de la pointe du Vieux-Fort.

 

carte ancienne de Guadeloupe


Carte du Révérend DU TERTRE dans son Histoire générale des Antilles, tome 1

Le Père Labat visita le quartier en 1696, mais il ne fait aucune allusion au fortin édifié par l'Olive en 1636. Par contre, il parle d'une petite chapelle près de la pointe, desservie à cette époque par les carmes et qui sera brûlée en 1703 par les Anglais. Si cette chapelle se trouve bien être celle de l'ancien fort, on peut alors penser que celui-ci se trouvait bien près de la pointe.

 Le Père Labat mentionne aussi l'existence de deux canons de fer et un corps de garde, détruits aussi par les Anglais en 1700.

batterieAujourd'hui, à la Pointe du Vieux Fort, on trouve les vestiges de deux batteries, l'une située à l'extrémité de la pointe, près du phare,

 

 

 

 

 

canon

 

 


et l'autre, quelques centaines de mètres plus haut, mais ces ouvrages datent du XVIIIème siècle, puis ont été consolidés et armés au début du XIXème siècle

 

 

canon

Il subsiste deux canons Nevers de 1843

morceau de canonet un fragment de canon Ruelle non da.










 

Fort de l'Olive

Les vestiges les plus importants, dont l'ancien dépôt à poudre, abritent désormais l'atelier des brodeuses de Vieux-Fort.

Fort de L'Olive
fort de l'Olive à Vieux FortFort de l'Olive

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